Paul Sobol

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Paul Sobol est né le 26 juin 1926 dans une famille juive d’origine polonaise. Il s’installe deux ans plus tard dans notre beau pays, à Bruxelles. Quatorze ans plus tard, la seconde guerre mondiale éclate. En 1942, Paul et sa famille se cachent dans un deux pièces de la ville haute et prend le nom de Robert Sax. Il rencontre Nelly, sa future femme, dans une salle de sport.

En 1944, sa famille et lui sont dénoncés et envoyés à la caserne de Mechelen. Le 31 juillet 1944, ils font partie du dernier départ de juifs de la Belgique. Ils sont envoyés dans les camps de la mort, plus précisément vers Auswitchz. Là-bas, il y a des nazis et des personnes habillées de costumes rayés. Ils sont séparés: les femmes, les personnes âgées et les enfants d’un côté et, de l’autre, les hommes. Ces monstres les mettent en quarantaine pour en faire de bons esclaves. Dans ces camps, les prisonniers n’ont quasiment rien à manger et, pour avoir la meilleure part, il faut connaître le capot (les gens habillés «en rayé» sont des prisonniers sortis des prisons par les nazis, ce sont les capots). En sortant de quarantaine, Paul a été dirigé vers un baraquement. Son capot est un grand Ukrainien. Il est engagé comme menuisier au profit des nazis. Paul remplace l’ancien menuisier décédé. Il peint les petites boîtes que son «collègue» fabrique. Un jour, ce dernier va se plaindre de Paul au capot. L’Ukrainien s’avance vers Paul, regarde et tape amicalement dans le dos de celui-ci. Maintenant, Paul a le fond de la casserole. Pourquoi? Parce qu’il fait gagner beaucoup de cigarettes au capot tellement ses boîtes peintes sont jolies. (La cigarette est la monnaie d’échange dans les camps.)

L’affaiblissement des troupes allemandes et la percée des troupes de l’Est (Russie) vont provoquer «les marches de la mort». Ils sont alors envoyés vers un camp en Allemagne. Les monstres que sont les nazis ont «entreposé» environ 120 personnes dans le wagon de notre ami. Ils seront une vingtaine à en ressortir… Les Alliés, aidés des Américains à l’Ouest, arrivent jusqu’à Paul.

Il retourne en train avec la Croix Rouge jusqu’en France. Il reste à la Croix Rouge pour retourner en Belgique. Malheureusement, il apprend que ses frères et ses parents sont morts, seuls sa sœur et lui ont survécu. Enfin en Belgique, Paul va dormir chez un ami. Plus tard, c’est chez Nelly. Mais, les parents de Nelly, qui sont très catholiques, ne veulent pas marier leur fille avec un juif…

Alors, il se convertit pour pouvoir épouser Nelly, son âme sœur. Ils eurent plusieurs enfants. Hélas, Nelly est morte il y a quelques années. Maintenant, il arpente les écoles pour témoigner afin que personne n’oublie.

Rédigé par Maxime Lothier

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